« La pensée est toujours la même, c’est l’image qui change. » Voila ce que m’explique Mokhtar, docteur en littérature générale et comparée depuis peu, et qui récemment encore, était mon collègue, au sujet de la poésie d’Omar Khayyam.


Mokhtar est donc mon lecteur du jour et le passeur de ces poèmes, puisqu’il m’explique deux trois choses fort intéressantes : pourquoi, à certains endroits, le traducteur a changé des noms pour les remplacer par d’autres, pourquoi ce leitmotiv de jouisseur invoquant la triade vin-bonne chair-amours à chaque quatrain.
Il me précise que ces idées sont nouvelles à l’époque, d’où peut-être l’enthousiasme de Khayyam. On pourrait s’en lasser si l’on n’était pas attentif aux variations qui rajoutent une facette de plus à l’idée, comme des miroirs à un kaléidoscope. Une forme poétique brève, des thèmes incontournables, et me vient l’exemple des haïkus célébrant la beauté des fleurs de cerisiers. Il a beau en exister des centaines (et la tradition du haïku remonte à quelques siècles déjà), le sujet ne semble toujours pas épuisé.

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