J’aime bien Umberto Saba parce qu’il vient de Trieste.
Trieste, trois cultures
A Trieste, on est un peu latin (Italie), germanique (Autriche) et slave (Slovénie). Ajoutez quelques mouvements d’Histoire, et on comprend vite que la notion d’identité nationale ne dépend parfois que de quelques mètres dans l’une ou l’autre direction.
Trieste cosmopolite
Vu sa position géographique, Trieste est cosmopolite. Un peu comme à Strasbourg. J’aime bien les villes situées sur des frontières : j’ai décrété il y a longtemps que les gens de frontières étaient intéressants. Donc j’aime Umberto Saba. Et Claudio Magris, Italo Svevo (qui s’appelait en réalité Ettore Schmitz), Giorgio Voghera, Boris Pahor, James Joyce : ils ont tous marqués Trieste de leur passage.
Saba, l’arpenteur de Trieste
Pour en revenir à Saba, je lis Trieste dans chacun de ses pas. Chaque mot a le gout de Trieste, l’odeur de Trieste. Mais pour le son de Trieste, non. Tiziana, ma lectrice du jour, bien qu’italienne, vient du sud de la Calabre ; cette région est à Trieste ce que Marseille est à Lille. (Et le bébé qui donne vigoureusement de la voix, c’est Sarah).

Portrait d’Umberto Saba par Carlo Levi (1950)
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