Les élégies de Tibulle (-50 à -19) sont, outre les louanges champêtres (bonheur de la vie simple à la campagne -mais avec des serviteurs quand même-, loin du matérialisme citadin) le récit de ses déconvenues amoureuses.
Délie et Tibulle
Que l’être aimé s’appelle Délie, Marathus ou Némesis, Tibulle est invariablement malheureux en amour. Mais c’est Délie qui a droit à six élégies. C’est elle que la postérité associera à Tibulle, comme Laure à Pétrarque et Béatrice à Dante…
Tibulle est fou amoureux de Délie, qui est mariée. Elle cède à ses avances, puis délaisse son amant pour un riche admirateur. Elle devient finalement courtisane au grand dam de son mari, et de Tibulle.
Voici la première élégie consacré à Délie, lue par Jonathan. Tibulle l’encourage à être audacieuse et tenter l’aventure. Il s’en mordra les doigts à la sixième élégie.
Astérix, Obélix et Jonathan, le lecteur du poème
Jonathan est professeur de lettres classiques (latin ET grec). En fait, il a passé le concours deux fois, et l’a réussi deux fois. La première fois, il n’a exercé le métier qu’un an, estimant qu’il n’était pas tout à fait prêt. Il a donc démissionné, est devenu gardien de nuit pour un quotidien régional, puis bibliothécaire.
Une douzaine d’années plus tard, estimant que cette fois-ci, il était prêt, il repasse le concours et l’obtient une seconde fois. Connaissant Jonathan, ses futurs étudiants auront la chance d’apprendre le latin et la civilisation romaine en lisant Astérix et Obélix, dont les auteurs, m’apprend-il, ont soigneusement lu la Guerre des Gaules de Jules César.

illustration : Tibulle chez Délie, par Lawrence Alma-Tadema. (domaine public)
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